Mobilier Facile à lire à tester

Designeuse basée à Rennes, Laure Guillou vient de concevoir un mobilier « facile à lire » à partir d’éléments de mobiliers existants chez un fabricant de meubles très connu. Son but est de permettre à toutes les médiathèques de construire facilement leur propre meuble FAL en 2h, avec peu d’outils et une enveloppe financière restreinte. Laure souhaite créer une notice de montage et la proposer en creative
commons (en libre accès).

Aujourd’hui, la designeuse bretonne est à la recherche d’une bibliothèque qui accepterait d’accueillir le premier prototype, afin de pouvoir observer sa fiabilité et son usage, auprès des bibliothécaires comme du public et d’en modifier la conception si nécessaire.

Pour découvrir le prototype, sur Instagram

Pour contacter Laure GUILLOU : laure@unpoissonpilote.fr

Comité Facile à lire interrégional

Bibliopass, en partenariat avec l’association Li(b)re, et avec le  soutien de la FILL (Fédération interrégionale du Livre et de la  Lecture), et de l’ABF, membres du comité de pilotage national du  Facile à lire, organisent un nouveau comité Facile à lire interrégional  et francophone le mardi 4 octobre de 14h30 à 16h30. Il aura pour  thème : Médiations autour du FAL : pour qui, par qui, comment  faites-vous ? 

Il aura lieu via la plateforme Zoom. 

Infos : https://facilealirefrance.wordpress.com 

Inscriptions : contact@bibliopass.fr 

  • Bibliopass est un organisme de formation et d’accompagnement des bibliothèques vers l’accessibilité, créé et  dirigé par Françoise Sarnowski depuis 2011 
  • Li(b)re est une association créée en Bretagne en 2022. Elle est animée entre autres par Christine Loquet,  bibliothécaire indépendante (Face Publics), Hélène Fouéré, directrice de la Médiathèque de Landerneau et Lucie Beauchamps, bibliothécaire à la Médiathèque de Lorient.

Rencontres nationales « Quand les mots manquent » – 19-20 mai 2022

Les Rencontres nationales « Quand les mots manquent », prévues initialement en mars 2020, puis en avril 2021 en raison du contexte sanitaire, se tiendront finalement les 19 et 20 mai 2022 en visioconférence.

Visuel de "Quand les mots manquent". Femme lisant un livre.

Le programme est disponible et les inscriptions sont ouvertes.

Pour rappel :

La question de la maîtrise de la langue française et de la lecture est un enjeu pour une société ouverte, accueillante et inclusive. Les bibliothèques et médiathèques françaises se sont résolument engagées, depuis plusieurs années, dans la mise en œuvre d’actions en faveur de la maîtrise de la langue française et d’initiatives en direction de publics empêchés et/ou éloignés du livre et de la lecture.
Ces rencontres nationales permettront de mettre en lumière ces actions, de partager les connaissances et les pratiques professionnelles, de susciter les échanges et les projets, de diffuser nationalement les problématiques de l’accès à la lecture et à la langue française.
Ces rencontres présenteront différentes initiatives portées dans les bibliothèques et médiathèques françaises autour des questions de l’accès à la langue française, de l’illettrisme, d’une signalétique adaptée, de la prise en compte de la dyslexie.

Interview de Christine Loquet

Notre cycle d’interviews continue. Après Aurore Sohier, nous vous invitons à rencontrer Christine Loquet, membre de la Commission AccessibilitéS, bibliothécaire au parcours marqué par une attention permanente aux publics et un fort engagement pour ouvrir l’accès au livre et à la lecture au plus grand nombre, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des bibliothèques.

Photo de Christine Loquet

Pourrais-tu nous présenter ton parcours ?

J’ai un parcours qui a été très tôt marqué par la question des publics. J’ai fait des études de sociologie, et je me suis spécialisée en 3e cycle en sociologie des publics de la culture. Cette obsession pour les publics les plus éloignés ne vient pas de nulle part : fille de paysans, j’ai très vite été convaincue que beaucoup de gens étaient laissés à la porte de nos établissements culturels.

Bibliothécaire depuis 1997, j’ai travaillé dans les bibliothèques de Strasbourg puis Rennes, dirigé une médiathèque de taille moyenne, puis j’ai été pendant onze ans chargée de mission publics éloignés du livre et de la lecture au sein de la structure « Livre et lecture en Bretagne ». Cette mission a été l’occasion de découvrir de nouveaux publics, de nouveaux lieux, et de travailler avec des professionnels du monde du livre de différents horizons, autour de questions très variées. Je viens tout juste de quitter mon poste, non par désintérêt ni par lassitude, mais bien par envie d’explorer de nouvelles pistes d’action, du côté de l’édition et du Facile à Lire.

Comment as-tu rejoint la Commission de l’ABF ?

C’est à l’occasion de mon arrivée à « Livre et Lecture en Bretagne » que je me suis rapprochée de la commission. Le poste de chargée de mission « publics éloignés du livre et de la lecture » venait juste d’être créé. Les domaines couverts étaient nombreux : handicap, prison, illettrisme, hôpitaux… il y avait beaucoup à faire et beaucoup à défricher ! J’avais besoin d’aide, de contacts, d’échanges, et c’est ainsi que j’ai rejoint la Commission « Hôpitaux, prisons », dont est issue la commission AccessibilitéS d’aujourd’hui, après la fusion avec la commission Accessibib en 2019.

Y a-t-il des projets qui t’ont particulièrement marquée dans ton parcours ?

Il y en a beaucoup ! Ce qui me vient à l’esprit le plus spontanément, ce sont des projets en prison.

L’organisation y est toujours très compliquée mais les rencontres et les animations peuvent se révéler vraiment très fortes. Je pense notamment à « Parent(hèse)», un projet autour de la parentalité développé avec la chargée de mission régionale culture/justice. Il s’agissait d’organiser notamment des spectacles de lecture jeunesse dans les parloirs pour permettre aux détenus, souvent des papas, de partager un moment de lecture avec leurs enfants. Cela a pu faire un véritable déclic chez certains détenus qui prenaient conscience qu’ils pouvaient eux aussi lire des histoires à leurs enfants.

Dans un autre domaine, je pense aussi à certains projets autour du « Facile à Lire ». Avec la création du prix Facile à Lire en 2017, de nombreuses rencontres avec des auteurs ont été organisées dans des lieux où se trouvent des publics ayant des difficultés à lire (EHPAD, structures pour personnes en situation de handicap, allophones…). Ces rencontres pouvaient être très fortes car c’était l’occasion pour ces personnes d’oser prendre un livre, ou d’oser prendre la parole. C’est parfois décisif dans la vie d’une personne, et précieux de vivre ces moments-là.

Je garde aussi un vif souvenir d’une action sur la dyslexie. Sous l’impulsion de la bibliothèque des Champs Libres à Rennes régulièrement sollicitée sur ce sujet, un groupe de travail avait été monté, regroupant bibliothécaires et milieux associatifs. Nous avions organisé une rencontre fin 2016 aux Champs libres, lors desquelles étaient présents un groupe de collégiens dys et une jeune fille de 16 ans, Constance, qui avait composé un slam sur sa dyslexie. Cela avait été un moment très beau : les élèves étaient venus la prendre dans leurs bras, touchés par ce partage qui exprimait si bien ce qu’ils ressentaient. On mesure alors à quel point ces rencontres permettent de répondre à un besoin essentiel d’exprimer, de partager, de mettre des mots sur ce qu’on vit.

Qu’est-ce que tu as appris de ces expériences ?

Je dirais tout d’abord la prise de conscience en tant que professionnelle des freins qui peuvent exister pour entrer dans une bibliothèque. C’est ce dont on prend la mesure grâce aux paroles des personnes qu’on rencontre qui avouent ne pas se sentir à leur place en bibliothèque, ou qui pensent que les livres ne sont pas faits pour eux.

Cela permet alors de positionner le métier de bibliothécaire sur un plan plus humain, de se décentrer par rapport au rôle de prescripteur qu’on veut souvent avoir : si personne ne vient dans nos belles bibliothèques voir nos livres si soigneusement choisis, cela ne sert à rien ! Il est important, je crois, de se frotter aux non-publics. J’ai un exemple très précis en tête : souvent les bibliothèques de prison sont faites de bric et de broc, avec des collections issues de dons successifs, mais construites sur le modèle des bibliothèques à l’extérieur avec notamment beaucoup de romans, qui sortent très peu parce qu’ils ne correspondent pas aux attentes et aux goûts des détenus. Cela amène vraiment à questionner ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas en bibliothèque.

Est-ce que tu aurais un message à faire passer ?

On a souvent une image austère des problématiques liées aux « publics empêchés », à l’hôpital, au handicap. Personnellement je connaissais mal les questions liées au handicap, cela me semblait très technique mais quand j’ai commencé à explorer cette question, j’ai découvert la diversité des questions soulevées et j’ai participé à des projets très enrichissants et originaux, qu’il s’agisse par exemple de la constitution d’une banque de données de pictogrammes ou l’organisation de spectacles en langue des signes. Tout cela est très vivant, stimulant et laisse pas mal de place à l’imagination.

Aurais-tu un conseil à donner pour des collègues qui prendraient un poste sur des questions liées à l’accessibilité ? Par quel bout commencer ?

Ça dépend beaucoup du contexte et des priorités de l’établissement, bien sûr, mais je dirais de prendre les sujets les uns après les autres, car l’accessibilité, c’est comme une pelote. Il faut tirer les fils petit à petit, en essayant d’entraîner de plus en plus de collègues avec soi. Et bien sûr, autant que possible, toujours prendre du plaisir !

Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur tes projets pour la suite ?

Je lance un projet dans l’édition, qui en est encore à ses premiers pas. En travaillant sur les questions du Facile à Lire avec Françoise Sarnowski, avec de nombreux acteurs, nous avons identifié le manque de bons ouvrages nativement faciles à lire – pour les adultes. Cette idée a mûri au sein de Livre et lecture en Bretagne, mais n’a pas pu y aboutir pour plusieurs raisons, dont celles du positionnement d’une structure régionale pour le livre. Le besoin, lui, est resté, et j’ai eu très envie de me lancer dans ce projet qui me semble plus qu’utile, et me passionne.

Mon idée est de développer une ou plusieurs collections de livres créés en inclusion, c’est à dire dont les textes seront simplifiés grâce à l’intervention des publics visés, sur le modèle de ce qui se fait en Belgique avec la collection « La Traversée » (Weyrich).

Par ailleurs, je viens de créer une structure de formation, Face publics, qui intervient sur la question des publics, et des publics empêchés en particulier, histoire de creuser encore un peu plus dans cette voie.

Affaires à suivre !

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Propos recueillis par Bélinda Missiroli, le 6 sptembre 2021.

Report des rencontres nationales « Quand les mots manquent » les 19 et 20 mai 2022

Quand les mots manquent – Le rôle des bibliothèques dans l’accès à la lecture et à la langue française – prévues initialement en mars 2020, puis en avril 2021 en raison du contexte sanitaire, se tiendront finalement les 19 et 20 mai 2022 aux Champs libres à Rennes (35).

Affiche Quand les mots manquent

La question de la maîtrise de la langue française et de la lecture est un enjeu pour une société ouverte, accueillante et inclusive. Les bibliothèques et médiathèques françaises se sont résolument engagées, depuis plusieurs années, dans la mise en œuvre d’actions en faveur de la maîtrise de la langue française et d’initiatives en direction de publics empêchés et/ou éloignés du livre et de la lecture.
Ces rencontres nationales permettront de mettre en lumière ces actions, de partager les connaissances et les pratiques professionnelles, de susciter les échanges et les projets, de diffuser nationalement les problématiques de l’accès à la lecture et à la langue française.
Ces rencontres présenteront différentes initiatives portées dans les bibliothèques et médiathèques françaises autour des questions de l’accès à la langue française, de l’illettrisme, d’une signalétique adaptée, de la prise en compte de la dyslexie.
Ces deux journées prendront la forme de conférences, table-rondes et d’un forum des initiatives.
Organisateurs et partenaires
Ces rencontres sont organisées par Livre et lecture en Bretagne en partenariat avec la Bibliothèque des Champs libres et en collaboration avec le ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France, Service du livre et de la lecture, et Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne), la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL), la Bibliothèque publique d’information (Bpi), l’Association des bibliothécaires de France (ABF) et l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).

Rencontre autour de la dyslexie à Nancy

Les Bibliothèques de Nancy propose 3 journées d’ateliers et de rencontre autour de la dyslexie.
L’inscription à ces rendez-vous est gratuite sur http://bibliothequesdenancy.eventbrite.com

ATELIER 1 : Dyslexie et bibliothèque: collections et services adaptés
Mardi 9 mars 2021 – 11h à 12h
Ce webinaire vous permettra de comprendre la création et l’utilisation d’un fonds spécifique à destination du public Dys.

– Pourquoi la création d’un fonds DYS ? ( partenariats, collections…)
– Le Facile à lire en bibliothèque
– Témoignage d’Esther Mercier

Intervenants : Stéphanie RENAUD (référente pour le fonds Facile à lire, Bibliothèques de Nancy – Médiathèque Manufacture), Emilie BRASSEUR (chargée de médiation auprès des publics spécifiques, Bibliothèques de Nancy – Médiathèque Manufacture) Esther MERCIER (enseignante en classe ULIS)

ATELIER 2 : La dyslexie : quelles difficultés à l’âge adulte et quel impact dans la vie professionnelle ? 
Mercredi 10 mars 2021 – 10h30 à 11h30
Ce webinaire abordera les impacts de la dyslexie sur le quotidien professionnel, il présentera des  projets récents se focalisant sur l’inclusion des personnes dyslexiques dans leur emploi.
– Impact du trouble dans le monde professionnel
– Dispositifs d’accompagnement humain, matériel et technologique
– Inclusion dans le monde du travail
Intervenants : Audrey Mazur-Palandre, psycholinguiste et ingénieure de recherche à l’Université de Lyon (Laboratoire d’excellence ASLAN et Laboratoire de Recherche CNRS ICAR), Valérie Vignais, Vice Présidente de Apedys-Essonne et membre du CA de la FFDys

ATELIER 3 : École inclusive : des ressources et des outils, proposé par l’atelier Canopé
Mercredi 10 mars 2021 – 16h à 17h
Vous vous questionnez sur les outils utiles pour l’école inclusive ?
Ce webinaire vous permettra d’identifier, de comprendre, voire d’utiliser des ressources et des outils mis à disposition pour la communauté scolaire autour des différents troubles.  

– Présentation de la plateforme Cap école inclusive
– Présentation de ressources et d’outils en lien avec différents troubles : les Dys, TSA, visuels et auditifs
– Échanges

Intervenants : Barbara Pierrat-Kloster (médiatrice documentation, Canopé 54) et Annie Schurter (médiatrice formation, Canopé 54)

ATELIER 4 : L’expérience de la Médiathèque Marguerite Duras autour du Daisy
jeudi 11 mars 2021 – 11h à 12h
Ce webinaire vous présente l’histoire du format Daisy à la médiathèque Marguerite Duras ; une expérience pensée pour un public déficient visuel adaptable aux problématiques Dys.

– Histoire et contexte
– Matériels et collections
– Publics et médiations

Intervenante : Hélène Kudzia (responsable du Pôle Lire Autrement à la médiathèque Marguerite Duras, ‎Mairie de Paris)

RENCONTRE  : De la dyslexie au métier d’écrivain, Sophie Loubière nous raconte
jeudi 11 mars – 14h à 15h30
Lors de cette rencontre en webinaire, Vincent Midolo, orthophoniste, interrogera Sophie Loubière sur son parcours de dyslexique, ses difficultés et surtout ses réussites.
Dans le cadre de la résidence d’auteure de Sophie Loubière à la Bibliothèque Stanislas.

En 2021, j’adhère à l’ABF !

2020, une année complexe qui n’a pas épargné l’ABF :
• report à deux reprises du congrès national ;
• publications, plus de format papier ! Bibliothèque(s) et le dernier Médiathèmes uniquement en format PDF ;
• annulation des journées d’étude ;
• fermeture d’un groupe régional et de son site de formation ;
• moins de 2 000 adhérent·e·s ! le nombre baisse chaque année alors qu’une association se doit d’être forte en nombre pour faire entendre sa voix.

Mais 2020 est aussi marquée par des actions fortes de l’ABF pour faire face :
• mise en place d’une veille et d’une permanence par mail de la commission RH ;
• ouverture d’un dialogue régulier avec le ministère afin d’organiser aux mieux la réouverture de nos établissements ;
• création de biblio-covid.fr pour accompagner les bibliothèques durant les confinements et déconfinements ;
• publication de communiqués pour défendre la profession ;
• maintien des cours de la formation d’auxiliaire de bibliothèque malgré la pandémie ;
• partenariat étroit avec les autres associations professionnelles.

Tout cela a été possible grâce à une mobilisation massive des membres de l’ABF pour nous accompagner et répondre au mieux à nos interrogations tout au long de cette année. Un grand merci à vous tou·te·s qui faites vivre l’association. Plus que jamais en 2021, nous avons besoin de votre soutien, adhérez à l’ABF !

Pour une adhésion individuelle, c’est ici.

Pour un adhésion collectivités, c’est .

Appel à projets national « Action culturelle et langue française »

Le ministère de la Culture reconduit l’appel à projets « Action culturelle et langue française » sur tout le territoire afin de lutter contre les inégalités d’accès à la langue française et à la culture.

Les dossiers sont à déposer avant le 31 mars 2021.

Pour plus d’informations : https://www.culture.gouv.fr/Aides-demarches/Appels-a-projets/Appel-a-projets-national-Action-culturelle-et-langue-francaise-Edition-2021