Accessibilité et handicap en bibliothèque : vers une organisation pérenne – 23 novembre 2021

La journée d’étude « Accessibilité et handicap en bibliothèque : vers une organisation pérenne » se déroulera dans la petite salle du Centre Pompidou mardi 23 novembre 2021. Elle est organisée par la Bibliothèque publique d’information (Bpi), le Service du livre et de la lecture (ministère de la Culture, Direction générale des Médias et des industries culturelles), le Département diffusion des connaissances et documentation (ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) et l’Association des bibliothécaires de France (ABF).

L’accès au Centre Pompidou est soumis à la présentation du pass sanitaire (sous réserve de l’évolution de la législation).

La journée d’étude sera interprétée en langue des signes française (LSF) et sous-titrée en simultané.

Cet événement sera également diffusé en direct en ligne sur le site professionnel de la Bpi et sur la page facebook, Bpi pour les professionnels avec l’interprétation LSF et le sous-titrage simultané.

Le rapport de l’IGÉSR sur la prise en compte des handicaps dans les bibliothèques de l’enseignement supérieur et dans les bibliothèques territoriales (février 2021) montre les progrès réalisés en matière d’accueil des personnes en situation de handicap dans les bibliothèques mais surtout le chemin qui reste à parcourir.

En effet, le cœur des missions, qui est l’accueil de tous les publics, implique que les bibliothèques adaptent leurs services afin que les personnes en situation de handicap bénéficient de l’accès à la culture, à la lecture et à la documentation tout en participant à la vie citoyenne. La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a renforcé l’obligation d’adaptation de l’environnement, qu’il soit physique, intellectuel ou numérique. Face à la complexité des enjeux qui va croissant, les bibliothèques ne peuvent plus se reposer seulement sur l’investissement de bonnes volontés au sein des équipes : c’est une réponse structurelle et institutionnelle qui s’impose.

L’action de trois leviers paraît nécessaire pour garantir la mise en œuvre d’une démarche globale : la formalisation, l’identification et la formation. La formalisation du projet d’établissement pour engager la politique de la bibliothèque de manière officielle, reconnue et acceptée ; l’identification afin de désigner les référents handicap au sein des équipes ; la formation dans le but de sensibiliser et acquérir les compétences nécessaires à la maîtrise de l’approche humaine et des sujets techniques.

Programme complet et insciption sur le site de la BPI.

Webinaire « Managing and Marketing Inclusion in Libraries »

Le 28 octobre prochain, l’IFLA propose un webinaire en anglais autour de l’inclusion.

Au programme :

  • Mark Freeman, UK, will speak on the theme Designing Autism friendly public library services: a UK perspective.
  • Verena Lee, Singapore, will speak on the theme Best practices in the field of library inclusion of children with disabilities.
  • Marie Engberg Eiriksson, Denmark, will speak on the theme Universal design to improve accessibility and inclusion.

Pour plus d’informations et s’inscrire : https://www.ifla.org/news/managing-and-marketing-inclusion-in-libraries/

Interview de Christine Loquet

Notre cycle d’interviews continue. Après Aurore Sohier, nous vous invitons à rencontrer Christine Loquet, membre de la Commission AccessibilitéS, bibliothécaire au parcours marqué par une attention permanente aux publics et un fort engagement pour ouvrir l’accès au livre et à la lecture au plus grand nombre, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des bibliothèques.

Photo de Christine Loquet

Pourrais-tu nous présenter ton parcours ?

J’ai un parcours qui a été très tôt marqué par la question des publics. J’ai fait des études de sociologie, et je me suis spécialisée en 3e cycle en sociologie des publics de la culture. Cette obsession pour les publics les plus éloignés ne vient pas de nulle part : fille de paysans, j’ai très vite été convaincue que beaucoup de gens étaient laissés à la porte de nos établissements culturels.

Bibliothécaire depuis 1997, j’ai travaillé dans les bibliothèques de Strasbourg puis Rennes, dirigé une médiathèque de taille moyenne, puis j’ai été pendant onze ans chargée de mission publics éloignés du livre et de la lecture au sein de la structure « Livre et lecture en Bretagne ». Cette mission a été l’occasion de découvrir de nouveaux publics, de nouveaux lieux, et de travailler avec des professionnels du monde du livre de différents horizons, autour de questions très variées. Je viens tout juste de quitter mon poste, non par désintérêt ni par lassitude, mais bien par envie d’explorer de nouvelles pistes d’action, du côté de l’édition et du Facile à Lire.

Comment as-tu rejoint la Commission de l’ABF ?

C’est à l’occasion de mon arrivée à « Livre et Lecture en Bretagne » que je me suis rapprochée de la commission. Le poste de chargée de mission « publics éloignés du livre et de la lecture » venait juste d’être créé. Les domaines couverts étaient nombreux : handicap, prison, illettrisme, hôpitaux… il y avait beaucoup à faire et beaucoup à défricher ! J’avais besoin d’aide, de contacts, d’échanges, et c’est ainsi que j’ai rejoint la Commission « Hôpitaux, prisons », dont est issue la commission AccessibilitéS d’aujourd’hui, après la fusion avec la commission Accessibib en 2019.

Y a-t-il des projets qui t’ont particulièrement marquée dans ton parcours ?

Il y en a beaucoup ! Ce qui me vient à l’esprit le plus spontanément, ce sont des projets en prison.

L’organisation y est toujours très compliquée mais les rencontres et les animations peuvent se révéler vraiment très fortes. Je pense notamment à « Parent(hèse)», un projet autour de la parentalité développé avec la chargée de mission régionale culture/justice. Il s’agissait d’organiser notamment des spectacles de lecture jeunesse dans les parloirs pour permettre aux détenus, souvent des papas, de partager un moment de lecture avec leurs enfants. Cela a pu faire un véritable déclic chez certains détenus qui prenaient conscience qu’ils pouvaient eux aussi lire des histoires à leurs enfants.

Dans un autre domaine, je pense aussi à certains projets autour du « Facile à Lire ». Avec la création du prix Facile à Lire en 2017, de nombreuses rencontres avec des auteurs ont été organisées dans des lieux où se trouvent des publics ayant des difficultés à lire (EHPAD, structures pour personnes en situation de handicap, allophones…). Ces rencontres pouvaient être très fortes car c’était l’occasion pour ces personnes d’oser prendre un livre, ou d’oser prendre la parole. C’est parfois décisif dans la vie d’une personne, et précieux de vivre ces moments-là.

Je garde aussi un vif souvenir d’une action sur la dyslexie. Sous l’impulsion de la bibliothèque des Champs Libres à Rennes régulièrement sollicitée sur ce sujet, un groupe de travail avait été monté, regroupant bibliothécaires et milieux associatifs. Nous avions organisé une rencontre fin 2016 aux Champs libres, lors desquelles étaient présents un groupe de collégiens dys et une jeune fille de 16 ans, Constance, qui avait composé un slam sur sa dyslexie. Cela avait été un moment très beau : les élèves étaient venus la prendre dans leurs bras, touchés par ce partage qui exprimait si bien ce qu’ils ressentaient. On mesure alors à quel point ces rencontres permettent de répondre à un besoin essentiel d’exprimer, de partager, de mettre des mots sur ce qu’on vit.

Qu’est-ce que tu as appris de ces expériences ?

Je dirais tout d’abord la prise de conscience en tant que professionnelle des freins qui peuvent exister pour entrer dans une bibliothèque. C’est ce dont on prend la mesure grâce aux paroles des personnes qu’on rencontre qui avouent ne pas se sentir à leur place en bibliothèque, ou qui pensent que les livres ne sont pas faits pour eux.

Cela permet alors de positionner le métier de bibliothécaire sur un plan plus humain, de se décentrer par rapport au rôle de prescripteur qu’on veut souvent avoir : si personne ne vient dans nos belles bibliothèques voir nos livres si soigneusement choisis, cela ne sert à rien ! Il est important, je crois, de se frotter aux non-publics. J’ai un exemple très précis en tête : souvent les bibliothèques de prison sont faites de bric et de broc, avec des collections issues de dons successifs, mais construites sur le modèle des bibliothèques à l’extérieur avec notamment beaucoup de romans, qui sortent très peu parce qu’ils ne correspondent pas aux attentes et aux goûts des détenus. Cela amène vraiment à questionner ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas en bibliothèque.

Est-ce que tu aurais un message à faire passer ?

On a souvent une image austère des problématiques liées aux « publics empêchés », à l’hôpital, au handicap. Personnellement je connaissais mal les questions liées au handicap, cela me semblait très technique mais quand j’ai commencé à explorer cette question, j’ai découvert la diversité des questions soulevées et j’ai participé à des projets très enrichissants et originaux, qu’il s’agisse par exemple de la constitution d’une banque de données de pictogrammes ou l’organisation de spectacles en langue des signes. Tout cela est très vivant, stimulant et laisse pas mal de place à l’imagination.

Aurais-tu un conseil à donner pour des collègues qui prendraient un poste sur des questions liées à l’accessibilité ? Par quel bout commencer ?

Ça dépend beaucoup du contexte et des priorités de l’établissement, bien sûr, mais je dirais de prendre les sujets les uns après les autres, car l’accessibilité, c’est comme une pelote. Il faut tirer les fils petit à petit, en essayant d’entraîner de plus en plus de collègues avec soi. Et bien sûr, autant que possible, toujours prendre du plaisir !

Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur tes projets pour la suite ?

Je lance un projet dans l’édition, qui en est encore à ses premiers pas. En travaillant sur les questions du Facile à Lire avec Françoise Sarnowski, avec de nombreux acteurs, nous avons identifié le manque de bons ouvrages nativement faciles à lire – pour les adultes. Cette idée a mûri au sein de Livre et lecture en Bretagne, mais n’a pas pu y aboutir pour plusieurs raisons, dont celles du positionnement d’une structure régionale pour le livre. Le besoin, lui, est resté, et j’ai eu très envie de me lancer dans ce projet qui me semble plus qu’utile, et me passionne.

Mon idée est de développer une ou plusieurs collections de livres créés en inclusion, c’est à dire dont les textes seront simplifiés grâce à l’intervention des publics visés, sur le modèle de ce qui se fait en Belgique avec la collection « La Traversée » (Weyrich).

Par ailleurs, je viens de créer une structure de formation, Face publics, qui intervient sur la question des publics, et des publics empêchés en particulier, histoire de creuser encore un peu plus dans cette voie.

Affaires à suivre !

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Propos recueillis par Bélinda Missiroli, le 6 sptembre 2021.

Entretien avec Aurore Sohier

La dimension humaine est au cœur de l’accessibilité. Nous vous proposons de rencontrer celles et ceux qui la font vivre au quotidien dans les bibliothèques. Pour commencer cette série de billets, faisons la connaissance d’Aurore Sohier, médiatrice handicap dans le réseau des bibliothèques municipales de Reims. Elle a rejoint la commission AccessibilitéS de l’ABF en 2021.

Comment a commencé ton expérience en bibliothèque ?

Mon expérience a commencé il y a douze ans. Les bibliothèques municipales de Reims venaient d’acquérir du matériel adapté aux déficiences visuelles grâce à une subvention, et cherchaient une personne malvoyante pour animer ce nouvel espace. J’ai été recrutée en contrat aidé pendant deux ans. J’ai lancé des ateliers, notamment d’initiation au braille, j’ai fait mes preuves et j’ai été titularisée à l’issue du contrat.

Quelles sont tes missions actuellement ?

Dernièrement, j’ai réussi le concours d’animateur. Ma fiche de poste s’est élargie, et je m’occupe à présent aussi de l’accessibilité liée aux troubles dys et aux handicaps mentaux et psychiques. Je suis en constante évolution, à la fois pour approfondir mes connaissances et élargir mes expériences.

Pourquoi avoir rejoint la commission Accessibilités ?

Après une dizaine d’années en bibliothèque, j’ai eu le sentiment que je pouvais être légitime et utile dans ce domaine. J’ai donc accepté de rejoindre la commission pour pouvoir partager l’expérience acquise sur le terrain.

Comment se passe ton quotidien à la bibliothèque ?

Mon quotidien alterne entre les tâches collectives (service public, rangement…) et mes missions de médiatrice handicap. En ce moment, je m’occupe notamment d’organiser la semaine du handicap qui aura lieu en décembre : monter la programmation, chercher des intervenants…

Quel est le projet qui te tient le plus à cœur ?

Les projections de film en audiodescription sont pour moi une des actions les plus marquantes. Elles répondent à une vraie demande. Les projections ont lieu chaque mois : le public est fidèle, et pour certaines personnes peu importe le film qui passe. Ce sont des moments d’harmonie, de partage, de lien social très forts. Quand je sors d’une séance, je mesure toujours à quel point j’aime ce que je fais ! Il y a aussi un public de curieux qui, sans avoir de problème de vision, accepte de vivre l’expérience, y trouve du plaisir et revient régulièrement.  

Qu’est-ce qui te parait le plus important pour l’accessibilité ?

Les partenariats. Ce n’est pas en faisant une journée de formation qu’on apprend le plus, mais bien en rencontrant les personnes directement concernées. Dans cette perspective, travailler avec les associations est extrêmement enrichissant.

Quel message voudrais-tu partager pour terminer ?

Les vertus de l’échange, du fonctionnement en réseau, et l’importance de garder, toujours, l’esprit curieux, de façon à surmonter difficultés et contraintes avec créativité !

Photo d'une séance d'apprentissage du braille

Pour plus d’informations sur l’accessibilité dans les bibliothèques municipales de Reims : https://www.bm-reims.fr/default/accessibilite.aspx?_lg=fr-FR

Propos recueillis par Bélinda Missiroli, le 29 juin 2021.

Appel à projet « ACCESSIBIL’HISTOIRE »

Le fonds de dotation Lucie Care lance « Accessibil’histoire » un appel à projets dédié aux acteurs qui s’engagent pour l’accès à la littérature jeunesse adaptée au handicap visuel.

Logo de Lucie Care - Pour les jeunes déficients visuels

Le but : Rendre les histoires accessibles à tous les enfants déficients visuels (0-18
ans) en leur donnant accès à une offre diversifiée

Pour qui ? – Les acteurs engagés dans la création ou l’acquisition d’ouvrages, les actions
de médiation ou d’animation auprès des jeunes, et les établissements et/ou professionnels qui
les accompagnent. Vous êtes une association, fondation, bibliothèque, collectivité
territoriale, etc. basée en France ? Candidatez !

Date limite de candidature : 16 Août 2021
Montant de l’enveloppe – 50 000€.

Conditions et critères d’éligibilité sur la page de l’appel à projets : https://www.luciecare.org/accessibilhistoire

Lire autrement et port’âge à Marguerite Duras (Paris)

Hélène Kudzia, bibliothécaire parisienne témoigne de la mise d’un service de portage à domicile accessible.

La médiathèque Marguerite Duras est l’un des deux pôles Lire Autrement du réseau et propose également le service Port’âge. Depuis l’origine nous avons bien sûr créé des liens forts entre ces deux spécificités de notre établissement.

En plus des personnes âgées et en situation de handicap du quartier, les jeunes en service civique dans notre bibliothèque se rendent au domicile de quelques personnes aveugles et malvoyantes (actuellement 9) et les accompagnent ponctuellement à la médiathèque si tel est leur souhait. Parce que les bibliothèques pôles Lire Autrement sont peu nombreuses, nos porteurs étendent un peu le territoire de leurs visites lorsqu’il s’agit de desservir des déficients visuels. C’est ainsi qu’ils se rendent à la Résidence Saint-Louis, attachée à l’hôpital des XV-XX, bien qu’elle se situe dans le 12e arrondissement.

Les jeunes en service civique apportent des documents variés aux déficients visuels : livres et revues en gros caractères, CD musicaux, DVD (notamment avec audiodescription ou DVD de concerts), livres audio et livres daisy.

Avant la mise en place du portage, nous proposons un temps d’échange avec ces personnes à la bibliothèque ; cela nous permet de leur présenter l’étendue de ce qu’on propose ; pour nombre d’entre elles le déplacement régulier jusqu’à la bibliothèque est trop fatigant ou trop compliqué, c’est pourquoi elles recourent au portage. Il arrive qu’elles reviennent sur place ponctuellement, par exemple pour l’action culturelle. C’est aussi lors de cette première visite à la bibliothèque que nous parlons de daisy. Si les déficients visuels ne connaissent pas encore ce format de lecture, nous le leur présentons en expliquant ses avantages, le cadre législatif dans lequel il s’inscrit, et nous parlons surtout du matériel de lecture. Nous accompagnons la découverte des lecteurs daisy, qu’il s’agisse d’appareils ou d’applications smartphone. La bibliothèque possède à cet effet des lecteurs daisy de différents modèles et des ipads-mini pour faire des démonstrations et des prêts de matériels, au même titre que les liseuses proposées au grand public.

C’est pour accompagner le jeune en service civique sur cette spécificité de la mission à Duras que nous faisons depuis plusieurs années un co-tutorat. Un binôme de tuteurs accompagne le jeune, l’un pour les aspects généraux et l’autre plus spécifiquement sur les besoins spécifiques des bénéficiaires aveugles et malvoyants.

Report des rencontres nationales « Quand les mots manquent » les 19 et 20 mai 2022

Quand les mots manquent – Le rôle des bibliothèques dans l’accès à la lecture et à la langue française – prévues initialement en mars 2020, puis en avril 2021 en raison du contexte sanitaire, se tiendront finalement les 19 et 20 mai 2022 aux Champs libres à Rennes (35).

Affiche Quand les mots manquent

La question de la maîtrise de la langue française et de la lecture est un enjeu pour une société ouverte, accueillante et inclusive. Les bibliothèques et médiathèques françaises se sont résolument engagées, depuis plusieurs années, dans la mise en œuvre d’actions en faveur de la maîtrise de la langue française et d’initiatives en direction de publics empêchés et/ou éloignés du livre et de la lecture.
Ces rencontres nationales permettront de mettre en lumière ces actions, de partager les connaissances et les pratiques professionnelles, de susciter les échanges et les projets, de diffuser nationalement les problématiques de l’accès à la lecture et à la langue française.
Ces rencontres présenteront différentes initiatives portées dans les bibliothèques et médiathèques françaises autour des questions de l’accès à la langue française, de l’illettrisme, d’une signalétique adaptée, de la prise en compte de la dyslexie.
Ces deux journées prendront la forme de conférences, table-rondes et d’un forum des initiatives.
Organisateurs et partenaires
Ces rencontres sont organisées par Livre et lecture en Bretagne en partenariat avec la Bibliothèque des Champs libres et en collaboration avec le ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France, Service du livre et de la lecture, et Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne), la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL), la Bibliothèque publique d’information (Bpi), l’Association des bibliothécaires de France (ABF) et l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).

Formation sur le « Rôle des bibliothèques en milieu pénitentiaire et auprès des personnes placées sous main de justice »

Médiaquitaine en partenariat avec ALCA propose les 29 et 30 avril prochains, une formation sur le rôle des bibliothèques en milieu pénitentiaire et auprès des personnes placées sous main de justice. Cette formation se déroulera en présentiel dans les locaux de Médiaquitaine/Université de Bordeaux.

Programme

JEUDI 29 AVRIL (accueil à partir de 9h)
9h30-11h30
Bibliothèques en milieu pénitentiaire : comment faire vivre les partenariats ?

Questionnements, partage d’expériences.
Présentation des participants et de leurs contextes
Échange sur les pratiques de chacun : relations entre bibliothèques partenaires et services pénitentiaires, coopération bibliothécaires/coordinateurs culturels : gestion des collections, formation des auxis, action culturelle…
Impact de la crise sanitaire (accès à l’offre de lecture, liens avec les auxis).

11h45-12h30
Présentation du Chalet bleu
, maison d’accueil de l’association MAI 33 (Maison d’Accueil et d’Information de Gironde) : accueil des familles, informations pratiques, accueil des enfants au Centre Pénitentiaire de Bordeaux Gradignan avant, pendant et après le parloir.
Marianne Auzimour, MAI 33

14h-16h
Présentation de l’association Lire c’est vivre
qui anime les bibliothèques du Centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis et organise la formation délivrée aux détenus auxiliaires de bibliothèque, en partenariat avec l’ABF.
Lena Rosales Sarrut, bibliothécaire, Lire c’est vivre
Témoignage de Stéphane Allemand, ancien auxi bibliothécaire, association Auxilia, une nouvelle chance

16h15-17h
Projection du film documentaire Entre les barreaux les mots, réalisé par Pauline Pelsy-Johann sur l’association Lire C’est Vivre en 2017.

VENDREDI 30 AVRIL
9h15-10h30 (en visioconférence)
Soutenir le développement de la lecture auprès de publics empêchés de lire
: l’aide aux bibliothèques et aux associations par le Centre National du Livre
Présentation de dossiers retenus pour des bibliothèques en milieu carcéral, conseils pratiques.
Marie Grimaud, instructrice au pôle Bibliothèques, CNL

10h45-12h30
Le travail d’intérêt général en bibliothèque
: présentation du dispositif et de son fonctionnement.
Maryssa Miquel, référente territoriale TIG Gironde et Mme Morin, CPIP, SPIP de la Gironde
Témoignage de Noëlle Biancolin, responsable de la Bibliothèque des Enfants, Bibliothèque de Bordeaux

14h-16h30
L’atelier « Du tricot et des mots » au Centre Pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan
Des rencontres avec des artistes
Marianne Auzimour
, bénévole et Florence Dekindt, intervenante pour la Bibliothèque de Bordeaux
Un atelier origami au Centre Pénitentiaire : témoignage de Sayaka Hodoshima, Studiorigami

16h30-17h
Bilan des deux journées

Pour plus de détails : https://www.crfcb.fr/#/program/81/6561/?from=program(%7Bcode:%26%2334;bordeaux%26%2334;%7D)

Lancement d’une bibliothèque numérique adaptée mondiale

L’Accessible Books Consortium (sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) lance aujourd’hui une nouvelle bibliothèque numérique mondiale destinée aux personnes empêchées de lire en raison d’un handicap.
Le catalogue est le fruit de la mise en commun des collections de 5 bibliothèques spécialisées productrices de documents adaptés en Suisse, au Canada et en France.
Le catalogue initial contient plus de 50 000 livres accessibles en français et plus de 12 000 en anglais.

L’interface est publique et accessible à tous ici : www.abcglobalbooks.org

Les personnes qui souhaitent télécharger, et sous réserve de répondre à la définition d’une personne empêchée de lire en raison d’un handicap, peuvent obtenir les identifiants utiles auprès de l’AVH pour la France (l’interface en ligne permet de faire cette démarche).

Pour plus d’informations :

Rencontre autour de la dyslexie à Nancy

Les Bibliothèques de Nancy propose 3 journées d’ateliers et de rencontre autour de la dyslexie.
L’inscription à ces rendez-vous est gratuite sur http://bibliothequesdenancy.eventbrite.com

ATELIER 1 : Dyslexie et bibliothèque: collections et services adaptés
Mardi 9 mars 2021 – 11h à 12h
Ce webinaire vous permettra de comprendre la création et l’utilisation d’un fonds spécifique à destination du public Dys.

– Pourquoi la création d’un fonds DYS ? ( partenariats, collections…)
– Le Facile à lire en bibliothèque
– Témoignage d’Esther Mercier

Intervenants : Stéphanie RENAUD (référente pour le fonds Facile à lire, Bibliothèques de Nancy – Médiathèque Manufacture), Emilie BRASSEUR (chargée de médiation auprès des publics spécifiques, Bibliothèques de Nancy – Médiathèque Manufacture) Esther MERCIER (enseignante en classe ULIS)

ATELIER 2 : La dyslexie : quelles difficultés à l’âge adulte et quel impact dans la vie professionnelle ? 
Mercredi 10 mars 2021 – 10h30 à 11h30
Ce webinaire abordera les impacts de la dyslexie sur le quotidien professionnel, il présentera des  projets récents se focalisant sur l’inclusion des personnes dyslexiques dans leur emploi.
– Impact du trouble dans le monde professionnel
– Dispositifs d’accompagnement humain, matériel et technologique
– Inclusion dans le monde du travail
Intervenants : Audrey Mazur-Palandre, psycholinguiste et ingénieure de recherche à l’Université de Lyon (Laboratoire d’excellence ASLAN et Laboratoire de Recherche CNRS ICAR), Valérie Vignais, Vice Présidente de Apedys-Essonne et membre du CA de la FFDys

ATELIER 3 : École inclusive : des ressources et des outils, proposé par l’atelier Canopé
Mercredi 10 mars 2021 – 16h à 17h
Vous vous questionnez sur les outils utiles pour l’école inclusive ?
Ce webinaire vous permettra d’identifier, de comprendre, voire d’utiliser des ressources et des outils mis à disposition pour la communauté scolaire autour des différents troubles.  

– Présentation de la plateforme Cap école inclusive
– Présentation de ressources et d’outils en lien avec différents troubles : les Dys, TSA, visuels et auditifs
– Échanges

Intervenants : Barbara Pierrat-Kloster (médiatrice documentation, Canopé 54) et Annie Schurter (médiatrice formation, Canopé 54)

ATELIER 4 : L’expérience de la Médiathèque Marguerite Duras autour du Daisy
jeudi 11 mars 2021 – 11h à 12h
Ce webinaire vous présente l’histoire du format Daisy à la médiathèque Marguerite Duras ; une expérience pensée pour un public déficient visuel adaptable aux problématiques Dys.

– Histoire et contexte
– Matériels et collections
– Publics et médiations

Intervenante : Hélène Kudzia (responsable du Pôle Lire Autrement à la médiathèque Marguerite Duras, ‎Mairie de Paris)

RENCONTRE  : De la dyslexie au métier d’écrivain, Sophie Loubière nous raconte
jeudi 11 mars – 14h à 15h30
Lors de cette rencontre en webinaire, Vincent Midolo, orthophoniste, interrogera Sophie Loubière sur son parcours de dyslexique, ses difficultés et surtout ses réussites.
Dans le cadre de la résidence d’auteure de Sophie Loubière à la Bibliothèque Stanislas.